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Transformation de la gare de Vevey, 2017–2019
 
Les travaux menés de 2017 à 2019 constituent le quatrième chapitre de l’histoire architecturale de la gare de Vevey. Celle-ci commence avec la réalisation d’un premier bâtiment par Jean Franel, en 1861. Il est composé d’un corps central, où s’achètent les billets, et de deux ailes, l’une pour les bagages, l’autre les salles d’attente. On y accède par une place montant doucement depuis la ville, au sud. Ensuite, une importante intervention de Charles Coigny s’achève en 1909. La place est excavée et le sous-sol de l’édifice d’origine aménagé en magasins accessibles de plain-pied. Au-dessus, les galeries de part et d’autre de ce qui était l’entrée, maintenant à un étage du sol, sont transformés en volumes fermés. A l’est, un nouveau dispositif d’accès aux quais est bâti. Monumental, il exprime l’importance prise par la gare de Vevey depuis l’ouverture du tunnel du Simplon, en 1906, qui l’a placée au coeur du réseau ferroviaire européen. Le troisième chapitre comprend une série de travaux réalisés à partir des années 1950 qui vont, au fil d’aménagements répondant au coup par coup et sans vision d’ensemble à des problèmes particuliers, faire perdre une part de son âme à la gare, la dévitaliser. Le réaménagement des guichets à l’orée de la Fête des vignerons de 1955 appauvrit la relation entre les bâtiments de 1861 et 1909 en condamnant l’escalier qui permettait de passer de l’un à l’autre. Des ouvertures sont obturées, des ornements disparaissent, des éléments sont remplacés sans réflexion globale. Ces conditions ont amené à considérer qu’un nouveau chantier pouvait, au-delà de l’adaptation du bâtiment à de nouvelles exigences, servir à amener de la cohérence et de l’harmonie là où elles avaient disparu, à faire réapparaître des qualités esthétiques et fonctionnelles trahies par des transformations maladroites..
 
Dès son achèvement, l’intervention de Coigny est critiquée pour l’importance qu’elle donne au côté est de la gare alors que l’entrée du bâtiment était précédemment dans l’axe de la place. C’est à la fois pour répondre à cette remarque et pour renforcer la perméabilité entre les réalisations de 1861 et 1909 que les guichets ont été placés de manière à ce que leur accès principal se situe dans l’axe de la première, tout en étant également atteignable par la seconde. Cette opération permet de restituer à la place l’élément de référence qui lui avait été enlevé, de lui redonner vie par cet accès revenu en son centre. Cette opération fait également partie des dispositifs qui, tout en finesse, permettent à la gare de Vevey de retrouver une unité mise à mal de transformation en transformation, de faire qu’elle soit plus qu’une série de volumes accolés, sans pour autant faire disparaître les articulations qui indiquent les étapes de construction. Une analyse patrimoniale de la gare a révélé que des aspects qui en faisaient la qualité avaient disparu ou été abimés et permis non seulement de les restaurer mais de les renforcer. Des études minutieuses ont établi que Coigny avait fait usage d’éléments décoratifs tels qu’enduits, couleurs, faux appareillages pour unifier son extension et le bâtiment d’origine, travail qui a pu être remis à neuf. Pour les fenêtres, un inventaire de celles datant de 1861 et 1909 encore en place a été réalisé. Il a servi de base pour une approche globale de leur restauration et adaptation ou remplacement. Les éléments neufs, comme un escalier représentant de manière emblématique l’esprit des travaux effectués par le dialogue qu’il crée entre la richesse du passé et sa réinterprétation au présent, vont résonner avec l’existant en en déclinant les motifs. Le travail réalisé pour que le passage conçu par Coigny retrouve son lustre Belle Epoque est l’intervention la plus spectaculaire du projet. La réouverture des oculus à son sommet lui redonne toute sa dimension. Sa générosité agit comme une respiration entre les quais et la ville, constituant une belle métaphore de l’esprit dans lequel la gare de Vevey a été transformée: en faisant que la rencontre entre différentes époques, différents espaces soit l’occasion d’échanges fructueux plutôt que d’un voisinage stérile.
 
Matthieu Jaccard
 
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Maison familiale, Grimisuat
 
Au XVIIIe siècle, un rapport nouveau s’instaure entre la société humaine et son environnement. L’esprit romantique trouve dans la montagne le lieu du sublime, notion que Jean-François Lyotard définit ainsi dans son texte Le sublime et l’avant-garde, en 1984: « ce sentiment contradictoire, plaisir et peine, joie et angoisse, exaltation et dépression. » Ces mots font écho à l’impression générée par le site sur lequel cette maison a été bâtie. La beauté de la vue est saisissante, la qualité de l’orientation optimale, mais les alentours sont dévorés par un étalement de constructions caractéristique de nombreux quartiers qui se développent dans des communes comme Grimisuat, à la fois proches d’une nature préservée qui se trouve à des altitudes toujours plus élevées et des infrastructures bâties dans la vallée du Rhône.
 
Pour réconcilier ces impressions opposées, le projet travaille finement afin de permettre aux personnes habitant la maison de vivre dans un cadre où les aspects positifs du contexte sont magnifiés et les négatifs oubliés. Contrairement à ce qui pourrait être imaginé, ce résultat n’est pas obtenu en plaçant les intérêts de la famille au-dessus de toute autre considération. Plutôt que de suivre le modèle de nombreuses constructions voisines et de dresser plusieurs étages sur un socle aménagé en rupture avec la pente du terrain, le bâtiment se développe sur un niveau. La disposition des pièces permet d’étaler en diagonale un plan qui s’adapte à la topographie tout en respectant la géométrie générale du quartier. Au lieu de surenchérir en hauteur pour garantir une vue exceptionnelle, c’est par la précision du positionnement des ouvertures que le rapport entre intérieur et extérieur trouve sa qualité. Alors que l’apparence modeste de la maison pourrait faire croire qu’elle est d’un confort moindre que ses voisines elle offre au contraire une richesse d’orientations et d’ambiances exceptionnelle, tout en exerçant un impact minime sur son environnement, humain autant que naturel. La manière dont le rapport à la pente est exploité permet de faire dialoguer le proche et le lointain. Au nord, les ouvertures donnent sur le terrain, qui constitue un limite visuelle proche du fait de sa verticalité. L’espace extérieur remplit un rôle analogue à celui d’un patio, dispositif permettant à la fois l’apport de lumière et une sensation de protection. En face, au sud, le regard porte sur un impressionnant panorama, valorisé par des cadrages choisis. A ces qualités s’ajoutent les ouvertures à l’est et à l’ouest qui permettent au soleil d’entrer en permanence et de faire vivre le lieu au rythme de la journée. De plus, les éléments mobiles en façade permettent de moduler en permanence la lumière, les vues.
 
Les subtiles transitions entre échelles, qui mettent en dialogue le petit et le grand, la végétation des alentours du bâtiment et la monumentalité des Alpes, trouvent une autre expression dans la manière dont le bois est utilisé. De loin, la maison donne l’impression d’être une architecture ancienne, construite dans la cadre de l’ancestrale économie que la société humaine a développée pour vivre dans les difficiles conditions de la montagne. Cependant, de plus près, le bardage révèle ses motifs, permettant de comprendre que le bâtiment mêle à la force d’une histoire archaïque celle d’un projet destiné à satisfaire plus que des besoins basiques en créant un cadre de vie à la hauteur d’une situation exceptionnelle. A l’intérieur, le degré de soin franchit encore un palier, culminant avec celui accordé à la bibliothèque du salon. Dans cette pièce, la cohabitation de la vue et de livres abolit définitivement l’opposition entre nature et culture, montrant que les contraires peuvent soudain trouver les conditions d’un dialogue fécond. Un esprit emblématique de l’ensemble du projet.
 
Collaborateurs du projet: Maurizio Tempesta (architecte associé), Antonino Tramparulo (architecte associé), Oliver Regazzoni (architecte), Pierre Poilleaux (architecte), Linda Schaub (dessinatrice en bâtiment), Julien Lecoultre (apprenti dessinateur), Léo Dind (architecte bachelor), Nadine Perreira (architecte bachelor), Mélanie Vallin (architecte d’intérieur)
 
Matthieu Jaccard
 
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Siège mondial International Skating Union, Lausanne

 

La rénovation de cet ancien immeuble de logements classé a été guidée par la volonté de réaliser une transformation qui aille au delà du fonctionnel. La conservation des volumes généreux a été le fil conducteur du projet de transformation de ces anciens appartements bourgeois en bureaux administratifs.
 
Si la restauration concerne les aspects purement architecturaux du lieu, elle apporte toutefois une attention particulière au choix du mobilier et de l’éclairage. Le parquet, témoin du passé, est traité comme un élément structurant de l’aménagement intérieur. Il est directeur du tout et c’est sur lui qu’est délicatement posé le mobilier, fin et léger, rappelant l’élégance du patineur sur la glace. Les sols restent ainsi visibles et libres en tout temps. Le rapport entre le sol et le mobilier respecte la même typologie dans l’entier des espaces.
 
L’éclairage est dispensé principalement par des lustres qui rappellent l’expression du luxe auquel ces pièces étaient autrefois destinées. Faisant référence à la brillance et à la légèreté du monde des glaces, ces luminaires contemporains investissent l’espace et unifient le tout, se déclinant dans toutes les pièces dans différents modèles et avec des tailles variables.
 
Si une attention particulière a été apportée à la mise en valeur des sols, les murs, sobres, permettent l’intervention artistique du photographe Milo Keller. Avec son travail, il a voulu mettre en lumière la pureté, la complexité et la beauté de la glace, élément indispensable au patinage. Dans ses oeuvres figées, le mouvement est pourtant omniprésent, métaphore des déplacements du sportif sur l’eau gelée.
 
 
 
Collaborateurs du projet: Maurizio Tempesta (architecte associé), Antonino Tramparulo (architecte associé), Oliver Regazzoni (architecte), Linda Schaub (dessinatrice en bâtiment), Nadine Pereira (architecte stagiaire), Pierre Poilleaux (architecte), Julien Lecoultre (apprenti dessinateur)
 
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Habitation pour 3 logements, Lutry
 
La parcelle pentue de forme triangulaire est habitée par la même famille depuis les années ’80. Lorsque les deux filles avec maris et enfants décident de revenir y vivre avec leurs parents, ils entreprennent la démolition de la maison existante et la construction d’une maison à même de réunir trois appartements. Entre unité et individualité, le résultat obtenu se lit par le biais de ces deux caractéristiques.
 
Chacun des trois logements de tailles identiques offre des qualités que l’on retrouve normalement que dans les maisons individuelles. Les multiples orientations, une diversité d’espaces abrités ou protégés, le prolongement des pièces intérieures sur les terrasses extérieures sont obtenus par le glissement entre les trois volumes qui se superposent.
 
La structure en béton apparent permet des porte-à-faux audacieux, tandis que l’enveloppe et les installations techniques satisfont les notions de développement durable et le standard Minergie.
 
Auteur du projet fastt architectes associés, Associé en charge, Maurizio Tempesta, Collaborateurs Antonino Tramparulo (architecte associé), Julien Fornet (architecte associé), Pierre Poilleaux (architecte), Matthieu Delacrétaz (architecte stagiaire), Estelle Gauthier (architecte stagiaire)
 
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Pont routier, Plaine du Rhône
 
Pour cette réalisation, la première analyse sensible nous a conduits aux questionnements sur le rapport symbolique et concret entre un ouvrage d’art dévolu au trafic routier et une aire naturelle dédiée au promeneur. La notion poétique du « pont » nous a également accompagnés tout au long du processus. L’idée de faire un « pont » entre deux rives, deux obstacles, mais également faire un « pont » avec l’imaginaire, ont été les moteurs pour la conception de cet ouvrage. Notre approche s’est principalement portée sur la rencontre de ces deux univers que tout oppose, à première vue. Nous avons adapté notre regard à l’échelle du territoire et sommes parti à la recherche d’une certaine symbiose.
 
Pour ce faire, il a fallu tendre vers une abstraction constante de l’ouvrage. Le choix du matériau qui permette cette représentation s’est naturellement imposée à nous. En plus de répondre aux critères techniques, statiques et économiques, le béton armé permet de masquer toutes les composantes fonctionnelles que l’on retrouve sur ce pont (revêtement de la chaussée, paroi antibruit, glissière de sécurité, barrières, …). A l’image de l’avion furtif, la forme du pont n’est que la conséquence de la résultante statique.
 
Cette dernière a donné le vocabulaire esthétique qui se déclame sur l’ouvrage. Pour accentuer cette abstraction et trouver le juste dialogue avec l’environnement immédiat. Le choix de teinter le béton est devenu une évidence, et l’anthracite s’est imposé naturellement.
 
Auteur du projet fastt architectes associés, Associé en charge Antonino Tramparulo, Collaborateurs Maurizio Tempesta (architecte associé), Julien Fornet (architecte associé), Kizito Bizumingo (architecte stagiaire)
 
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Habitation pour 2 logements, Belmont-sur-Lausanne
 
A l’écart du centre villageois et à la limite de la zone constructible, le site bénéfice d’une position privilégiée surplombant les rives du Lac Léman.
 
La maison s’inscrit le long d’une crête, comme une seule entité monolithique, taillée par son rapport au paysage. L’absence d’aménagement artificiel du terrain et l’intégration de tous les espaces extérieurs dans le volume bâti renforce cette sensation. Le traitement minéral foncé des façades contraste avec les deux « entailles » blanches qui offrent aux appartements un panorama spectaculaire sur plus de 180°. Les deux habitations sont pensées comme deux unités indépendantes qui s’insèrent dans la pente.
 
L’accès aux deux logements se fait par les extrémités supérieures et inférieures de la parcelle. Chaque appartement s’articule sur deux niveaux, dont l’organisation interne respecte les mêmes principes typologiques.
 
Auteur du projet fastt architectes associés, Associé en charge Antonino Tramparulo, Collaborateurs Maurizio Tempesta (architecte associé), Julien Fornet (architecte associé), Oliver Regazzoni (architecte), Linda Schaub (dessinatrice en bâtiment), Esteban Bofill (architecte), Pierre Poilleaux (architecte)
 
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Couvert Multifonctionnel, Nyon
 
Sur la place de la gare, dans ce lieu symbolique où résidait l’ancienne halle aux marchandises, le maître de l’ouvrage souhaitait y implanter une activité commerciale à l’aide de banals éléments préfabriqués et ceci de manière temporaire.
 
A cette demande éphémère, nous y avons ajouté une redéfinition permanente de l’espace urbain. Par détournement de la signalétique routière, nous avons d’abord positionné « un tapis » fait de lignes et de bitume, sur lequel le couvert multifonctionnel a été posé. Cette structure en bois, autonome, permet de contenir de manière discrète le conteneur provisoire. Ce dernier est ensuite revêtu d’un enduit particulier faisant référence au bitume. L’intervention devient une infrastructure complémentaire dans une série de vides qui fusionnent la gare avec la ville. Sous chacune de ses faces, le couvert abrite des aménagements spécifiques en liens avec ce lieu d’échange modal. Il définit un parvis pour accueillir les clients du magasin d’alimentation, il génère 80 places supplémentaires pour le stationnement des deux–roues, il offre un abri pour la dépose rapide des personnes ou pour attendre les transports publics. Dans l’absolu, le couvert est conçu comme un élément d’aménagement urbain pouvant exister indépendamment de ce qu’il contient. Pour générer cette série d’espaces libres, les 4 voiles qui composent la structure atteignent jusqu’à 26 mètres de longueur. Ils reposent sur un seul appui par façade et de manière totalement indépendante par rapport au conteneur provisoire.
 
Construits comme des ailes, les quatre voiles sont préfabriqués en atelier. Ils sont assemblés et finis sur place pour en faire un élément esthétique dont la plastique est aussi fine qu’une feuille de papier pliée.
 
Auteur du projet fastt architectes associés, Associé en charge Antonino Tramparulo, Collaborateurs Maurizio Tempesta (architecte associé), Julien Fornet (architecte associé), Oliver Regazzoni (architecte)
 
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Bâtiment mixte, logements et restaurant, Villeneuve
 
A l’extrémité orientale du Lac Léman, le complexe de « l’Ile-de- Peilz » fait face à un cadre idyllique parasité par une route de transit fortement fréquentée.
 
L’hôtel du « Vieux-Pêcheur » est transformé en cinq appartements. Au coeur de l’îlot, la cour paysagère redéfinit les relations entre le tissu bâti séculaire, tandis que l’escalier extérieur gravit les toitures qui se transforment, dans la quiétude du Vieux-Bourg, en terrasses privatives qui donnent accès aux logements. La qualité spatiale des appartements s’inspire des logements de ce même tissus (accès indépendant, multiples orientations, deux prolongements extérieurs différents et complémentaires, double hauteur). A travers leurs grandes ouvertures, les appartements traversant s’étendent sur le paysage lacustre de « l’Ile-de-Peilz ». Leur position, leur forme et leur matérialité sont conçues pour permettre, la contemplation du paysage, dans un environnement protégé du bruit.
 
Le restaurant jouis d’un accès di érencié depuis la Rue des Quais. Il est complété par un pavillon situé de l’autre côté de la rue, le long de la promenade (cf. 081).
 
Les fenêtres affleurées à la façade sont une réinterprétation plastique de la « masse percée » à l’image des constructions additionnelles du site. La variation de leurs tailles, toutes exclusivement carrées, est définie en fonction des besoins des espaces intérieurs.
 
Auteur du projet fastt architectes associés, Associés en charge Maurizio Tempesta et Antonino Tramparulo, Collaborateurs Julien Fornet (architecte associé), Oliver Regazzoni (architecte), Elsa Conan (architecte), Pierre Poilleaux (architecte), Hulya Hardin (apprentie dessinatrice)
 
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Pavillon pour la restauration, Villeneuve
 
Le restaurant « L’Omnia » est un pavillon situé sur les quais de Villeneuve, au bord du Lac Léman. Il est lié au restaurant du Vieux Pêcheur, sur le front du Vieux-Bourg situé de l’autre côté de la route cantonale. Le Pavillon est autonome et assure une cuisine de qualité. Le programme est composé d’une cuisine d’appoint avec bar, d’une salle à manger et des locaux de services.
 
Le projet consiste en une structure qui dé nit à la fois un espace et son expression architecturale. Elle se déroule comme un ruban en son pourtour et génère, par la même occasion son esthétique. Elle enveloppe ainsi l’espace et porte l’entier de la dalle de couverture en libérant totalement la surface du restaurant.
 
Cette structure est composée de trois types d’éléments en béton préfabriqué, en forme de « Z ». Leur teinte est obtenue par l’emploi de ciment blanc et d’agrégats concassés extraits de la Dranse. Leur assemblage alterné accentue cette lecture du ruban et cadre des vues sur le lac. La grande transparence ainsi obtenue permet une lecture aisée des quais de Villeneuve, dénis par le Lac Léman, d’un côté, et le bâti du Quais Grand-Rive, de l’autre.
 
Si la préfabrication s’est imposée comme méthode pour l’obtention des formes recherchée, elle a aussi permis une superposition des étapes de construction et la réduction des délais de réalisation. Sur place, le coffrage et l’armature de la dalle sont réalisés parallèlement à la préfabrication en atelier des éléments « Z ».
 
Auteur du projet fastt architectes associés, Associés en charge Maurizio Tempesta, Collaborateurs Antonino Tramparulo (architecte associé), Julien Fornet (architecte associé), Mélanie Monks (architecte)
 
Sébeillon 1, CH–1004 Lausanne
mail@tempestatramparulo.ch 
T +41 21 983 10 90
F +41 21 983 10 92